Bonne nouvelle pour les recherches !

Crédit image : Le Progrès

Grande nouvelle pour les amateurs, chercheurs et passionnés d’archives : celles du journal Le Progrès arrivent enfin en format numérique et accessible à tous !

Comme expliqué dans cet article paru le 16 Juillet 2023, la Bibliothèque Nationale de France a commencé la mise à disposition numérique du journal Le Progrès. Cela représente un siècle d’Histoire !

Les numéros de 1860 à 1903 sont déjà disponibles sur Gallica.

Quarante années de ces archives sont déjà disponibles, de 1860 à 1903, soit plus de 28 000 numéros de l’organe de presse paru pour la première fois le 12 décembre 1859. Le travail colossal que cela représente, couplé à l’attente d’entrée dans le domaine public, ont longtemps rendu impossible cette mise à disposition numérique. Jusqu’alors il fallait en effet consulter les numéros directement auprès des services d’archives et bibliothèques. Nous l’avons nous même fait pour alimenter nos connaissances de la vie d’André et Marceline Berruezo.

Aujourd’hui, les périodes que nous couvrons ici ne sont pas encore en ligne mais leurs parution se fera peu à peu d’ici 2030, à mesure de l’avancement du travail des équipes de la Bibliothèque Nationale. Le contenu disponible ira jusqu’à 1958 au terme de notre décennie. Nul doute que quelques citations de notre Champion nous parviendront d’ici là. Nous avons en effet déjà quelques articles parus dans le Progrès, mais assez peu. La recherche physique étant fastidieuse et très chronophage, nous ne pouvons que saluer cette arrivée au format numérique.

Vivement !

En attendant, la première vague de numérisation est disponible sur Gallica, ici classée par années.

Et vous, allez vous y plonger ?

Merci à eux pour leur travail et leur investissement pour l’accès de l’Histoire à tous, et merci à vous, pour votre visite et votre lecture !

Marcel et Wilfrid Berruezo

Crédit image : Le Progrès

Source : Le Progrès, 16 Juillet 2023

Source photos : Le Progrès depuis 160 ans avec vous

5 000 Mercis !

Notre site a 4 ans ce 19 Novembre 2022 !

Il cumule 5 000 vues depuis son lancement en 2018 !

Pour fêter à la fois cet anniversaire et ce nombre de vues, notre blog est devenu un site internet !

Nos recherches se poursuivent ainsi que nos découvertes. Nous sommes toujours actifs et des nouveautés se préparent ! Par exemple, de nouvelles trouvailles ce mois ci nous portent à 216 citations presse et 68 top 10 pour 87 courses identifiées !

Si vous avez des questions, sollicitations ou informations, n’hésitez pas à nous écrire via l’onglet Contact !

Lancé comme un hommage, ce site nous a apporté bien plus que ce que l’on pouvait imaginer !

Merci encore et à très bientôt !

Marcel et Wilfrid Berruezo

Triste anniversaire

Le roman national conserve l’Appel du 18 Juin 1940 comme un événement majeur de la Seconde Guerre Mondiale. Mais cet appel est, à l’époque, passé assez inaperçu dans le chaos ambiant. Ce chaos est en grande partie la conséquence d’une autre intervention radiophonique, survenue la veille et qui impacte immédiatement la vie des français.

Le Petit Parisien, 18 Juin 1940. RetroNews

Le 17 Juin 1940, il y a de cela tout juste 80 ans, le Maréchal Pétain, fraîchement nommé Président du Conseil, s’exprime à la radio. Il annonce alors officiellement une demande d’armistice à l’attention des forces allemandes.

Ce jour là, André Berruezo est fait prisonnier à Montargis. L’enregistrement de sa captivité dans son dossier militaire, quant à lui, est réalisé le 28 Juin à Montceau-Les-Mines, six jours après la signature de l’Armistice.

Avec lui, 1 845 000 français sont capturés lors de cette campagne de France s’étendant sur les mois de Mai et Juin 1940.

Il passe alors 5 années en camps de prisonniers, notamment au sein du Stalag VI-C à Bathorn, puis du Stalag VI-D à Dortmund où il est affecté aux Kommandos agricoles. Là, il travaille dans les fermes environnantes.

Malgré nombre d’évasions, il n’est rapatrié qu’à la Libération, suite à la destruction du Stalag VI-D par les bombardements alliés. Il ne retrouve les siens que le 4 Mai 1945.

Ses rêves d’une carrière cycliste professionnelle définitivement derrière lui, il ne quitte pas pour autant l’univers de sa discipline par la suite, mais nous en reparlerons bientôt.

Aujourd’hui, 17 Juin 2020, ainsi qu’il le faisait de son vivant, nous appelons chacun au devoir de mémoire.

Marcel et Wilfrid Berruezo

Cette stèle commémorative est le seul témoignage de l’existence du Stalag VI-D à Dortmund de 1939 à 1945 et des mauvais traitements et crimes qui ont été commis à cet endroit et dans les Arbeitskommandos dépendant de l’administration de ce Stalag. Ainsi que le rapporte dortmundecho.org, des groupes d’extrême droite souhaitent sa disparition. N’oublions pas. Source : http://www.stalagvia-16032.com/stalag-vi-d-de-dortmund/

Madame Berruezo

En ce 11 Septembre 2019, nous avons une pensée toute particulière pour elle.

En effet, cette date est un anniversaire important dans la vie des Berruezo puisqu’en ce jour de 1939, André épouse Marceline Almela. C’était il y a tout juste 80 ans.

André et Marceline Berruezo, autour de 1938
André et Marceline Berruezo en 1938

Née en 1918 à Villareal, Marceline arrive à Lyon à l’âge de 4 ans après avoir vécu à Barcelone. C’est en 1935 qu’ils se rencontrent et, en 1937, ils commencent à se fréquenter. Elle est ouvreuse en cinéma, et cela fait deux ans qu’elle suit assidûment ses exploits cyclistes à travers la presse.

Il est humble, elle est malicieuse. Ils se marient le 11 Septembre 1939, quelques semaines avant qu’il ne soit appelé au front. En 1940  naît leur premier fils, avant qu’André ne soit fait prisonnier.

Malgré cette séparation forcée, au gré de l’Histoire avec un grand H, le couple se retrouve en 1945. L’année suivante, ils donnent naissance à une fille. Ensemble, il vont fonder, et tenir, le magasin des Cycles Berruezo.

Une Équipe Cycliste en découle même et, en 1956, la famille accueille son troisième et dernier enfant, Marcel. Alors que le petit dernier grandit, l’aîné de la fratrie se lance dans le cyclisme avec brio, enchaînant les succès. S’appelant comme son père, André, il est même l’un des plus grands espoirs de la jeunesse cycliste lyonnaise. Malheureusement, en 1962, il est victime d’un grave accident lors d’une course. Accident si grave qu’il est considéré mort durant de longues minutes avant que les gendarmes venus enregistrer son décès ne remarquent qu’il respire encore. Ce drame ne l’empêche pas de remonter sur le vélo avec succès suite à opérations et rééducations. Mais sa santé le rattrapera et mettra fin à ses espoirs de carrière professionnelle.

En parallèle, Marceline accompagne son mari sur chacune de ses courses et suit passionnément toutes ses performances. Elle encourage, recense et notes tous les efforts d’André. Ses yeux rieurs ne le quittent jamais.

Lorsqu’ils ferment définitivement le magasin de cycles en 1970, André et Marceline quittent Villeurbanne, d’abord pour s’installer au bord de la rivière d’Ain puis dans le Bugey, dans un village pour lequel ils ont un authentique coup de cœur.

Ensemble, ils y coulent des jours heureux, y accueillant régulièrement leurs 3 enfants, leur 5 petits fils et 2 de leurs arrières petits enfants. Bricolant toujours des cycles, cultivant un jardin et entretenant son impressionnante collection de trophées et maillots, André continue de faire du vélo. En club jusque dans les années 90 puis avec des amis ou en solitaire. Il roule le matin, uniquement, après avoir préparé le petit déjeuner de Marceline et lui consacre ensuite ses après midi. De son côté, elle partage ses souvenirs en photos ou en écrivant, mais aussi ses recettes de cuisine et tricote pour ses petits enfants tout en faisant des mots fléchés.

Heureux, tous les deux.

Si elle l’a rejoint presque 10 ans après qu’il soit parti, ils ne se sont jamais quitté, ils ne nous ont jamais quitté.

Marcel et Wilfrid Berruezo

Lexique Explicatif

B.N.F. : Bibliothèque Nationale de France, ainsi dénommée depuis 1994. Héritière de la Bibliothèque du Roi créée en 1368, c’est l’un des fonds les plus riches du monde.

C.L.A.V. : Club Lyonnais des Amis du Vélo, ex « Club des 12 » regroupe des anciens élites, 1er,2ème, 3ème ou 4ème catégorie. Actif depuis les années 1950

E.C.A.M. : Espoir Cycliste Arbent Marchon, actif depuis 1982

E.C.D.L. : Entente Cycliste Dortan Lavancia, Dortan, club actif depuis 1979

E.C.O.V. : Entente Cycliste Olympic Villeurbannais, actif depuis 1968

F.C.F. : Fédération Cycliste Française, fédération dissidente, active de 1934 à 1942

F.F.C. : Fédération Française Cycliste, ex U.V.F., toujours active depuis 1940

F.S.G.T. : Fédération Sportive et Gymnique du Travail, créée en 1934, toujours active

J.C. Buers : Recherches en Cours

S.C. de Vaulx en Velin : Recherches en Cours

U.C.I. : Union Cycliste Internationale, créée en 1900, toujours active

U.C.V. : Union Cycliste Villeurbannaise, regroupée au sein de l’E.C.O.V en 1968

U.C.V.L. : Union Cycliste de la Valée de Lange, club de Bellignat, actif depuis 1972

U.S.C.L.R. : Union des Sociétés Cyclistes Lyonnaises et Régionales de Lyon, voit son 2ème congrès annuel se tenir en 1912, probable disparition en 1939, recherches en cours

U.V.F. : Union Vélocipédique de France, créée en 1881, devenue la F.F.C. en 1940

V.C.A. : Vélo Club d’Ambérieu en Bugey, créé en 1928 toujours en activité

V.C.B. : Vélo Club des Brotteaux, regroupé au sein de l’E.C.O.V. en 1968

V.C.N.C : Vélo Club Nantua La Cluse, a cessé d’exister en 1991